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La valorisation du lait est le nerf de la guerre chez Sodiaal

Damien Lacombe, président de Sodiaal, a indiqué que la part des produits de grande consommation dans le mix produit de la coopérative était de 47 %.

La première coopérative laitière française a présenté ses résultats financiers de l’année 2022. En défendant un prix du lait élevé auprès des distributeurs, elle assure avoir assumé la hausse des charges des éleveurs.

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« En 2022, nous avons payé le lait 447 €/1 000 litres, et il n’est pas question de revenir en arrière », a affirmé Damien Lacombe, président de Sodiaal, le 20 juin 2023 lors d’une conférence de presse à Paris. Dès le début de l’année dernière, « les négociations ont été féroces pour obtenir une augmentation de 20 à 25 % sur la vente de nos produits auprès de la grande distribution ».

Résultat, la coopérative a réalisé un chiffre d’affaires de 5,5 milliards d’euros, en progression par rapport à 2021. « Cette hausse est due pour moitié à l’augmentation du prix du lait et pour moitié à la reprise de la marque Yoplait à l’échelle européenne », indique le président de Sodiaal. La coopérative a reversé 11 millions d’euros à ses adhérents. « Nous avons assumé la hausse des charges des exploitations et assuré l’équilibre de la coopérative », se félicite Damien Lacombe.

Objectif 480 €/1 000 litres

En 2023, Sodiaal se fixe comme cap de payer le lait 480 €/1 000 litres en moyenne, toutes primes et segmentations confondues, soit 8 % de plus qu’en 2022. « Cette année s’annonce favorable car portée sur le marché des produits de grande consommation avec 47 % du mix-produit », prédit Damien Lacombe. Pour le lait bio, l’objectif de prix de base est fixé à 500 €/1 000 litres.

Des investissements à hauteur de 250 millions d’euros d’ici à 2030 sont annoncés pour financer la sobriété énergétique de la collecte et des usines. Une réduction de 30 % l’empreinte carbone est visée. Enfin, l’installation est au cœur des réflexions. « La valeur ajoutée créée doit servir à proposer plus de services à nos adhérents et enrayer la baisse du nombre d’éleveurs », affirme Damien Lacombe.

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